Les soirées de l'ambassadeur
THE EMBASSY "TRACKING"
Juste un coup de gueule pour commencer, en marge de ce post Voilà , qu'on arrête de nous seriner que l'industrie du disque va mal. Quand on se retrouve avec un disque au package comme celui-ci, on se dit vite fait qu'elle creuse sa tombe toute seule comme une grande. Sans déconner, je ne suis pas très regardant sur le prix d'une galette, mais y'a des limites à ne pas dépasser les bornes. Que la pochette nue et le disque couleur chrome soient un concept passe encore , mais franchement un livret façon maxi roumain d'avant la chute du mur avec une pauvre photo et trois mots, qu'on ne s'étonne pas que le gens se mette à télécharger quand l'objet disque devient si inintéressant. Mais bon , l'habit ne fait heureusement pas le moine .
Nous voici donc toi et moi lecteur (euse) en face du duo suèdois The Embassy dont je ne sais foutrement rien et dont je n'avais jamais entendu parler. Voilà , les présentations sont faites.
On le sait depuis l'avènement des Cardigans, la Suède ce n'est pas que le pays des blondasses pulpeuses à peau d'albâtre qui peuplent, messieurs, vos rêves les plus torrides. On y fait aussi de la musique et en l'occurence de la vraiment bien foutue et sacrément ambigüe.
C'est net dès la première écoute, ça sonne 80's à fond les ballons , ce qui, je l'avoue, n'est pas pour me déplaire. Débauche de boucles analogiques, synthés bien synthétiques, basse super médium et gavée d'attaque, bref on sent vibrer ici tout l'esprit dance anglaise façon Hacienda. On a même parfois l'impression d'avoir trouvé un volet perdu du "Substance" de New Order. Et il faut bien le reconnaitre, tout ça donne envie d'aller déchirer le dance floor, pour une fois qu'on à l'occasion d'y passer autre chose que de la soupe.
Vous devez être en train de vous dire que j'ai pété un plomb, que vous ne me saviez pas clubber ( rassurez-vous moi non plus ... ), bref que j'ai du changer mes céréales pour pouvoir employer le mot "dance" sans le vomir aussi sec.
Seulement voilà , oubliez vos "Technotronic" et autres "Unlimited" , car fut un temps , la dance c'était bien autre chose que 120 bpm avec une grenouille hystérique. Pour tout vous dire , la dance fréquentable on appelle ça de l'électro aujourd'hui afin de ne pas mélanger les torchons et les serviettes. Et c'est bien cette époque bénie que revisite The Embassy, en piochant tour à tour dans les Happy Mondays, les Stone Roses, New Order et autres.
Car le miracle ici c'est que "Tracking" n'est pas un album pour danseur décérébré du samedi soir. "Tracking" propose de vraies chansons, si si si, avec des textes et même un joli brin de voix. Un goût donc de la pop, sucrée à souhait, anglophile à fond, et un sens de la mélodie bien sentie, le tout parfaitement intégré à cet esprit clubbing dont nous parlions .
Un bel album donc d'électro/pop rondement mené, qui sent les nuits blanches et le soleil ( je pense déjà qu'il se pourrait bien que ça soit ma BO estivale ! ), et qui surtout joue la confusion des genres au point qu'on ne sait plus s'il faut aller voir un concert en boîte ou danser dans un pub !
2 commentaires:
C'est vrai que les rares fois où on s'est retrouvé en "club" toi et moi, on avait passé plus de temps à picoler qu'à bouger notre auguste postérieur, chose que nous savons faire à merveille, vu notre souplesse légendaire...SIC!
Boulet
En même temps la souplesse du coude on la travaille !!
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