dimanche 18 février 2007

Boulet d'un jour, boulet toujours !

Ce week-end , grâce à l'aimable participatioin d'un cobaye fraichement débarqué de la capitale en notre bonne Lorraine , je suis parti en spéléo au coeur de cette engeance étrange qu'est le geek , qu'il soit ou non en phase de sevrage.
Moralité , le geek est sympa, le geek est joueur, le geek a le poil soyeux , mais nom de dieu de nom de dieu ( désolé vieux ! ) que le geek est peu dégourdi.
Donc à toi lecteur(euse) de tester ton degré de geekitude en répondant à cette question :

Pourquoi sur Rubrikabacs, quand on passe la souris sur les titres d'album, la petite flèche se transforme en gant de mickey ? .................

POUR T'INDIQUER QU'IL YA UN LIEN ! Lien qui ( oh comme c'est bien pensé n'est-ce pas ! ) te permettra d'aller écouter la galette en question !

En espérant que beaucoup d'entre vous avaient trouvé d'eux-même...


PS: Mille merci à Millow pour son intervention décisive dans mon processus d'investigation.

mercredi 7 février 2007

Jukebox du mois

Ce mois-ci , éloignez vos vieux des enceintes, préparez vos bouchons d'oreille, et parez vous de vos fringues les plus pourries pour du pogo à tous les étages, et vous serez prêts pour un Jukebox bien rentre dedans.

Les braises du punk

AT THE DRIVE-IN "RELATIONSHIP OF COMMAND"

Voici déjà 7 ans que ce brûlot est sorti, dernier album d'un combo chicano qui devait de suite exploser en vol pour former The Mars Volta et Sparta. Ce n'est donc pas d'une nouveauté dont il sera question aujourd'hui , mais de la redécouverte de cet galette flamboyante, qui n'a pas pris une ride.

Signé chez feu le label des Beastie Boys, Grand Royal , "Relationship of command" un disque sur le fil du rasoir, en constante tension, violent et âpre, empruntant tour à tour au rock, post-rock, punk et hardcore, et combinant à la fois puissance brute et mélodies en dedans. Un coktail d'influences molotov, qui met le feu à un album sans temps mort, épileptique et magistralement efficace. Inutile donc de préciser que les afficionados de la tendresse peuvent aller se faire cuire un oeuf.

Sur "Relationship of commamnd", tout est en effet fait pour caresser nos esgourdes à grand coup de matraque.
Les morceaux sont alambiqués ("Invalid litter dept."), à la poubelle couplet/refrain, les harmonies brouillones et décharnées, et quand la guitare d'Omar Rodriguez s'adoucit un peu , ses mélodies sont si inattendues qu'il est déjà trop tard pour s'en rendre compte , la bataille a déjà repris ! La section rythmique est impressionnante de punch et constitue réellement l'épine dorsale d'At the drive-in.
La voix de Cedric Bixter oscille constamment entre cri et chant au placé, scansion hurlée ( qui n'est pas sans rappeler Rage Against the Machine ) et refrains vociférés. Cette voix est sans conteste un des piliers d'At the Drive-In , insuflant du relief en saignant à blanc les passages chargés d'émotion ( "One armed scissor", "Pattern against user" ) et dynamitant les plus enragés ("Arcarsenal", "Non-zero possibility"), soutenue régulièrement par des choeurs à la puissance de feu hallucinante.

Pourtant , j'en vois déjà qui se disent "beur beurk ça à l'air d'être de la gueulerie", je n'aime pas le bruit gratuit , je n'aime pas ce groupes de hardcore qui veulent jouer plus vite et plus fort que tout le monde, et encore moins ces groupes de punk d'opérette percés chez Auchan. Mais on est ici à des années lumières de ces excès, chaque titre possède un charme vénéneux auquel il est impossible de ne pas succomber et repose sur une intelligence musicale proprement hallucinante. Certes, cette beauté rugueuse ne se dévoile pas de prime abord , mais son emprise mérite largement d'appuyer sur replay.
Aucun groupe n'a, à mon sens, jamais atteint depuis ce degré de maîtrise et d'originalité en dansant sur les vieux os du punk et de la new wave.

jeudi 1 février 2007

Carla tais-toi

CARLA BRUNI "NO PROMISES"

Bon , soyons franc du collier, hors de question de mettre un sous dans un album de Carla Bruni , par principe, et par peur d'avoir à le regretter.
Restons toujours dans la franchise, difficile de ressentir la moindre excitation à l'annonce de la sortie d'un successeur à son insipide premier album franchouillardo-chansonnier sans envergure.
Impossible également de croire au talent de Carla Bruni, quand on se rappelle l'avoir vu se vautrer lamentablement dans l'émission "En a parte " sur Canal, en ne pouvant même pas retrouver les trois accords de son single pour l'interpréter en live à la demande de Pascale Clarke. Quand on prétend avoir écrit ses chansons, ça fait un peu baltringue.
Néanmoins, raffut médiatique à l'appui, difficile de ne pas avoir la curiosité de prêter une oreille à ce "No Promises" puisqu'on nous bassine partout qu'il est bon, et qu'on a quand même envie de donner une deuxième chance à une demoiselle qui a eu le culot de chanter "Fernande" en prime time.

Le principe de cet album est simple , prendre des poèmes anglais et les mettre en musique. Comme sur le premier album , c'est Bertignac qui assure la production, ce qui n'est pas nécessairement une bonne nouvelle vu les dernières sorties du bonhomme ( l'horrible " Je chante" notamment ).
Alors oui , les textes sont beaux ( pas étonnant vu d'où ils sortent ). Mais à quoi bon utiliser ces poèmes pour ne pas les illustrer de manière originale à défaut de leur apporter quelque chose.

"No Promises" est dans le même ton que le premier opus de Bruni, un peu plus pop histoire de faire branchouille, et si doux et caressant qu'il en devient totalement insipide. Certes l'anglais sied un peu mieux à cette voix de Jane Birkin aphone ( pourtant y'avait de quoi avoir peur en entendant Carla Bruni prononcer "songuevraïtère" en interview ), mais la musique quant à elle est convenue et sans surprise. Au bout de deux titres , on aimerait quand même avoir l'impression d'être ailleurs que sur une attente téléphonique .

C'est donc bien beau de se réclamer de tradition folk , de déclarer que The Clash et Lou Reed sont des maîtres, mais peut-être serait-il temps de traduire tout ça en musique, sous peine d'être prise pour une godiche qui n'a rien compris à rien et qui place les influences requises en fonction du magasine ou du journaliste présent.

On ne juge pas un bouquin sur sa couverture dit le proverbe grand-briton. Pourtant cet album est bien à l'image de sa pochette, joli, convenu, mais qui ne respire pas la sincérité et semble vraiment être mis en scène de toutes pièces.